"-Ma femme a des visions de grands chandeliers. Nous pensons aussi à detrès beaux escaliers... Mais on ne peut pas forcer les choses voussavez, elles se font naturellement."L'argument tourne au drame. Il leur a déjà proposé une bourgadesympathique sur Pluton ("on est presque déjà chez les ploucs là-basaujourd'hui"), mais les deux autres ne captent rien. Il faut dire quela transmission se fait mal. Ils ne parlent que de faire le vide, etaucun degré de gravité ne pourra les aider à atterrir. Il pourrait leurdénicher l'appartement de leurs rêves avec vue sur aurore boréale encontinu, ça n'y changerait rien. D'autant que de nos jours, même lescampagnes sont boudées. Les ruminants s'y font kidnapper si souvent quela traite en devient une gageure. Les vaches tourmentées font tournerle lait. On les voit s'élever par troupeaux entiers, prenant un airbéat, ou plutôt ébahi, tandis qu'on les soustrait à la gravitation. Demal en pis, la voie lactée apparaît comme la meilleure perspective,hélas qui sait où elles sont emmenées. Quand les mamelles s'emmêlent...
"-Peut-être un de ces nouveaux lofts ? On leur prête un tel succès..."
Allez, encore deux gogos au ciboulot désactivé... On n'en sortira pas !Personne ne semble réaliser que dans l'eau cristalline de leurspiscines, les aliens ont toujours la voix qui tremblote. Ca vous prendpar les cheveux, c'est la nouvelle mode pour détrister les esprits. Ceslongues petites choses vertes au mouvement pendulatoire ne sont pastant des haricots que d'adorables petits lézards. Phobie ou consensus ?Les moyens modernes de déridation oxygénatrice ont dépassé toutes lesespérances primitives ! Ca vaut bien le détour...
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